Si je ne vous donnais que le titre, et que je vous faisais deviner le
sujet de ce message, je suis sûre que vous ne trouveriez pas du premier
coup, ni du deuxième d'ailleurs...
Il faut dire que lorsqu'il s'agit d'informatique, le champs sémantique
qui vient généralement à l'esprit comprend "bug", "crash", "virus",
"piratage", et patin couffin. Certaines expériences, véritables
combats livrés contre la machine, laissent des marques indélébiles.
Certains se résignent, d'autres invoquent la malchance, le hasard.
Et pourtant, une communauté de développeurs et d'utilisateurs avertis,
débatent et se débatent dans un tout autre registre. Les grands mots
sont lancés: "liberté", "révolution", "conscience", "responsabilité",
"partage". Le point de départ de tout cela, c'est le logiciel libre.
Un logiciel est qualifié de libre s'il respecte les 4 libertés
fondamentales:
- Liberté d'exécuter le programme
- Liberté d'étudier le fonctionnement du programme
- Liberté de redistribuer des copies
- Liberté d'améliorer le programme et de publier ces améliorations
D'autres n'en respectent qu'un sous ensemble:
shareware, freeware. Et les logiciels propriétaires : aucune.
Trouve-t-on normal d'acheter un logiciel qui ne respectent aucune de
ces libertés ? Étrangement oui... Quelles sont les raisons invoquées ?
- Les logiciels propriétaires sont plus performants ? pas vrai en général.
- Les logiciels propriétaires garantissent une certaine pérénité des
données ? faux en général, ils utilisent préférentiellement un
format de données propriétaire.
- Les logiciels propriétaires sont installés par défaut sur ma machine !
Ah oui, cet argument là est imparable.
Plus sérieusement, mon intention ici était de commenter ce papier
récemment sorti sur ArXiv. Quelle bonne initiative,
me direz-vous, de délivrer un logiciel à une communauté qui a grand
besoin d'unifier ses ressources dans ce domaine. (ce qui a, par
exemple, été réalisé en physique des particules pour le plus grand
bien des thésards, et des autres). Malheureusement, quel manque de
bon sens de l'avoir développé en IDL. Avouez que c'est pour le moins
contradictoire de vouloir à la fois diffuser largement un outil, et de le
faire en utilisant un support propriétaire.
Voilà, j'en reviens à mon argument de départ, et qui je suis sûre vous
touchera en tant que scientifique : soyez logiques ! Les logiciels n'ont
pas besoin d'incantations supersticieuses pour fonctionner, mais qu'on regarde
leur code source, qu'on les comprenne et qu'on les améliore dans un effort
communautaire.
(Si vous n'êtes pas encore convaincu, RMS vous ouvrira peut être de nouvelles perspectives, et en chanson s'il vous plaît !)
Woow what a passionate post it is ! Almost a manifesto. ;-) Yet, leaving emotions aside, I think it is generally true that the best software is the one we know and feel comfortable with. And IDL is indeed the software with, which the astronomical/astrophysical community is familiar with. So after all the authors choice may not have been so illogical, even if the reasons for that may seem to us very much so at this time. It was however not so a decade ago where there was no much choice as far as this kind of software was concerned with IDL and Matlab being two notable exceptions. The first have been adopted by the astronomers while the physicists, in particular the instrumentalists, opted for the other one. None of these two options was free or open source, but no questions were asked in the face of the necessity. The situation is clearly different now, but the habits are already there. And are not going anywhere at any time soon, even if the high quality, free, open-source software has become readily available. Now why the free/open source software arrived late or even whether it is often (usually ?!) the case - I certainly am not sufficiently knowledgeable to comment on. There are at least a few potentially viable explanations why that could be the case. However it does seem to me that the open source community has to address more convincingly the problem of a perception that "no ownership" does not mean "no responsibility" even if it does mean "no warranty" as stated for instance on the GNU public software license.
ReplyDeleteBut I agree that this problem may not be the most important ones for the science community, which can and should enjoy the benefits of free, open source software ... alongside commercial products ... ;-)