This is a bi-lingual blog of the members of the ADAMIS team at Laboratoire APC and invited guests. We comment on selected papers and events exploring, or relevant to, the interface between physics, cosmology, applied math, statistics, and numerical algorithms and which we have found interesting.

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Sunday, December 5, 2010

Le paysage du calcul en Europe

Ce post ne va peut-être rien vous apprendre, mais il m'aura au moins appris à moi :)

Au départ, je me suis agacée sur un article annonçant l'inauguration d'un second centre tier 0 en Europe, qui n'est autre que le 'Très Grand Centre de Calcul' (TGCC) du CEA. Tier 0, tier 0, c'est quoi ça tier 0 ? C'est annoncé dans le titre, pas plus d'explication dans le corps de l'article. Bref l'arrivée d'un tier 0 est un scoop, et je ne sais même pas ce que c'est. Donc je me suis mise en recherche de quelques informations sur le sujet, et je vous en retranscris ici l'essentiel.


Tier 0, en calcul (je spécifie 'en calcul', car les tier 0 courent les rues: finance, réseau, jeux vidéo... ), c'est un centre de calcul à l'échelle européenne. Puissance de calcul visée: le Petaflop/s et même l'Exaflop/s à l'échéance de 2020. Cette définition, je l'ai trouvée chez PRACE (Partnership for Advanced Computing in Europe), qui coordonne cet effort grâce à des fonds de la commission européenne ainsi que de la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. Pour l'instant un calculteur fonctionnel : JUGENE hébergé par Jülich en Allemagne. Le prochain sur la liste, c'est donc Curie, qui sera installé au TGCC d'ici la fin de l'année.

Tier 1, ce sont les centres nationaux? En France, l'effort de coordination des équipements est assuré par GENCI (Grand équipement national de calcul intensif). Les centres nationaux : le CCRT (CEA), le CINES et l’IDRIS (CNRS).

Et enfin, tier 2 vous l'aurez compris, pour les centres locaux (universités, laboratoires, ...). Ici on parle aussi de mésocentres. Pas de structure officielle pour les coordonner, mais un groupe de discussion s'est constitué au sein du célèbre groupe calcul, pour partager les diverses expériences. Ces discussions ont lieu lors des journées mésocentres, au cours desquelles on apprend beaucoup de chose. Par exemple, on peut lire dans le compte rendu de la dernière journée, qui s'est déroulée au mois de septembre dernier :
"Aujourd'hui la puissance crête moyenne des mésocentres est d'environ 5% de celle d'un centre de calcul national ce qui semble raisonnable, pour une puissance cumulée sur l'ensemble des mésocentres à peu près équivalente à celle d'un centre de calcul national. Les mésocentres jouent donc un rôle important dans la diffusion du calcul intensif et son offre."
ou encore des phrases chocs telles que:
"Toute université de taille raisonnable devrait avoir un mésocentre d'une puissance de 10% de celle d'un centre de calcul national."

Voilà qui définit l'écosystème de calcul haute performance, quelques supercalculateurs qui offrent les meilleures performances, des centres nationaux et régionaux pour répondre à la plupart des besoins, et des centres locaux qui concentrent les compétences pour aider au développement logiciel, et à la formation des futurs utilisateurs des grands centres.

Mais vous saviez déjà tout ça n'est-ce pas ?

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